Springbank 10 ans d’âge

C’est un whisky qui est souvent controversé ; certains pensent qu’il est surfait, d’autres pensent qu’au contraire c’est un whisky qui mérite sa place dans le panthéon personnel de tout amateur de single malt, à savoir sa cave à whisky, si tant est qu’on puisse appeler le lieu dit ainsi…

Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j’ai adoré ce whisky… Je le comparerai volontiers à un bon Jura ou à un Kilchoman ; bref c’est selon moi un très bon whisky tourbé.

Déjà il possède une robe superbement dorée et quand vous retirez le bouchon, vous sentez les effluves de fruits et d’agrumes. Certains sentent de la vanille ; j’ai beau chercher je ne la sens pas en revanche je peux sentir des  épices légères. Bon, les goûts et odeurs varient selon la sensibilité de chacun.

Je sais ce que certains diront : c’est un whisky des îles donc il est tourbé et la tourbe gâche le goût… Je sais, c’est classique. J’ai toujours pensé que pour apprécier un whisky tourné il fallait d’abord savoir apprécier un whisky fruité, rond, fleuri du Speyside.

Bon, déjà le Springbank ne vient pas d’Islay… Eh oui, il vient d’une distillerie de Campbeltown qui se trouve sur la péninsule située sous l’île d’Islay à côté de l’île d’Arran.

Ensuite il n’est pas fortement tourbé ; c’est un whisky que je conseille aux amateurs de Speysides qui souhaitent découvrir les whiskys tourbés. Ses arômes fleuris sont prédominants et la tourbe intervient pour relever ce délicieux breuvage.

Enfin il se boit en apéritif et/ou en digestif selon votre bon plaisir. Bref, c’est un whisky que je vous recommande.

Alba gu Brath

Le Speyside

L’Écosse, terre de légendes, est à la fois belle et envoûtante. Nous avons eu la chance d’y retourner cet été et de faire la fameuse North Coast 500, la route qui fait le tour du nord de l’Écosse. Nous l’avons fait dans le sens sénestrorsum, soit dans le sens inverse des aiguilles d’une montre…

Soyons de suite à l’aise pour le dire : c’est le voyage en Écosse qui nous a offert les plus beaux paysages… Et pourtant l’Écosse, on la connaît ! Nous avons découvert des paysages à vous couper le souffle, des vallées magnifiques et isolées, des montagnes et rochers aussi somptueux que majestueux.

Nous avons commencé notre périple dans le Speyside, capitale mondiale du whisky afin de découvrir quelques distilleries parmi lesquelles nous avons eu la chance de visiter Glenfiddich (prononcer Glenfiddic), Cardhu et Cragganmore.

Chose étonnante, Glenfiddich est une distillerie familiale n’appartenant à aucun groupe. Sa spécificité est qu’elle se transmet de génération en génération et que chaque nouveau président lui apporte une amélioration. Loin de l’image industrielle que l’on peut avoir, la visite de la distillerie vous montrera une entreprise familiale et innovante.

Cardhu est une distillerie plus féminine puisque dirigée par une femme dès ses débuts… alors qu’elle était encore clandestine. A cette époque celle qui l’a dirigeait se contentait de payer l’amende des distilleries clandestines mais n’était pas plus inquiétée. Étape intéressante, la visite de Cardhu vous explique bien les processus de distillation et surtout les étapes qui distinguent les whiskys tourbés de ceux qui ne le sont pas.

Cragganmore est une petite distillerie qui utilise un système de refroidissement de « l’esprit » naturel, à savoir que ses tuyaux de refroidissements plongent dans des cuves extérieures de refroidissement. Détail intéressant, une touriste avait demandé comment était contrôlée la température de refroidissement en extérieur. La guide lui avait répondu qu’ici, il fait toujours froid 🙂

Nous avons bien dégusté, nous avons également bien dormi dans un village du parc national des Cairngorms. Dans l’auberge où nous étions il y avait une taverne qui possédait plus de 200 whiskies.  Nous y avons découvert un excellent whisky rond et très fruité : le Tomintoul. Nous vous le conseillons.

Conformément à la tradition, j’ai porté le kilt pendant tous les jours de notre périple. Sachez que le port du kilt est apprécié des écossais qui s’intéressent alors à l’histoire du clan et de ses tartans.

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Culloden

Lorsque nous sommes passés à côté d’Inverness, impossible de ne pas s’arrêter à Culloden, lieu de la dernière grande bataille jacobite qui opposèrent une partie du peuple écossais fidèle aux souverains catholiques d’Écosse à l’armée anglaise et aux clans loyalistes qui la supportait (eh oui, trop souvent on oublie de dire qu’à Culloden il y avait aussi des loyalistes qui combattaient aux côtés des anglais). C’était une guerre civile, une guerre de civilisations, une guerre de religions (ne l’oublions pas).

Nous avons fait le tour du champ de bataille. L’entrée se trouve au niveau des lignes anglaises et sommes allés aux drapeaux bleus symbolisant les lignes écossaises. Nous avons eu une pensée émue pour le clan Cameron, clan avec lequel le nôtre entretien les relations les plus fraternelles, qui a mené la charge et qui n’a pas été suivi par la moitié des combattants. En ce 16 avril 1746, les lignes anglaises n’ont pas bougé. Seule la cavalerie a coupé la retraite de ceux qui tentaient de faire demi-tour. Un ultime effort nocturne des jacobites n’a pas eu l’effet escompté…

Il y a eu un avant et un après Culloden… L’après a entraîné la fin du système clanique pendant plus d’un siècle, système qui aujourd’hui se reconstitue lentement.

Moment émouvant, moment touchant… Une pensée pour ceux qui se sont battus pour leur idéal.

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La  North Coast 500

Après nos visites gustatives et culturelles, nous avons entrepris de faire la North Coast 500… Et nous avons eu raison. D’abord parce que cette route est beaucoup moins fréquentée que les routes traditionnelles des Highlands, ensuite parce qu’elle est beaucoup plus belle… vraiment !

Nous avons commencé par aller à John O Groat et ses fameux rochers en forme de cônes. Ils sont étonnants, ils sont majestueux dans leur façon de pointer le ciel. Le truc quand vous faites cette route en kilt, c’est que les gens essayent de vous photographier. Ainsi à John O Groat alors que nous contemplions les pythons rocheux légendaires, il y avait un italien qui disait à sa femme « rapproche toi de lui que je vous prenne en photo »… Comme si le type pensais que je ne comprenais pas l’italien… Il voulait une photo de sa femme à côté d’un écossais 🙂

La côte nord est plate à l’Est et très montagneuse à l’Ouest. En chemin il convient de s’arrêter à la Smoo Cave. C’est l’attraction de Durness, au Nord-Ouest. C’est une grotte imposante qui peut se visiter en canot pneumatique. Il y a de jolies promenades à faire autour. Durness est la grosse ville locale… Comptez 400 habitants ce qui vous permet d’imaginer la densité de population de cette partie de l’Écosse. Bon, en kilt ce n’est pas facile, mais c’est réalisable… je vous le dis d’expérience !

A ceux qui s’extasient devant les « five sisters », faites le chemin « single track road » entre Lochinver et Altbea en passant par Inverkirkaig et rejoindre Drumrunie… Vous traversez des vallées magiques et magnifiques… D’ailleurs, on se laisse facilement enchanter par l’environnement. Nous passons de vallées désertiques avec une végétation composée de mousses et d’herbes, avec quelques arbres par ci par là à des vallées ensoleillées et verdoyantes dans lesquelles nous pourrions nous attendre à croiser le petit peuple des bois ou des elfes.

Nous avons eu une pensée pour le Clan MacKenzie puisqu’à Lochinver nous avons dîné au Caberfeidh, un restaurant local dont l’emblème est une tête de cerf (traduction de Caberfeidh). Pas de hasard ici, cette petite ville a été (ou l’es toujours) sur le territoire nord des MacKenzie, à proximité des Sutherland et dont le chef de Clan porte le titre de Caberfeidh.

Nous avons profité de notre périple pour aller au phare de Rua Reidh, non loin de Loch Ewe… Une single track road dont les ponts sont larges de 2,20m… Du Phare nous avions vue à la fois sur Skye et sur Lewis… Un paysage magnifique et terriblement venté (pensez à avoir un kilt pin qui tienne la route).

La North Coast 500 est un voyage magnifique. En terme de paysages, c’est sans doute le plus beau qu’il m’ait été donné de faire…

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Craigmillar Castle

Nous sommes ensuite retournés à Edinburgh (Prononcez édinnbeureu) où nous avons eu la chance d’être accueilli par Eddie et Alison Ramsay qui sont évidemment membres du clan. Eddie a eu l’idée de nous faire visiter un château moyenâgeux du nom de Craigmillar Castle. C’est un château qui est aujourd’hui en ruine mais qui a accueilli en son temps Marie Stuart alors qu’elle et sa cour revenaient de France.

Détail intéressant, le blason situé au dessus de l’entrée comporte 3 têtes de licornes…

Le château est situé non loin d’Edinburgh et c’est une étape sympathique à faire lorsqu’on va au sud de la capitale écossaise ; il est sur la route de la Rosslyn Chapel pour les amateurs du Da Vinci Code.

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Edinburgh

Lorsque nous sommes redescendus à Edinburgh, nous nous sommes arrêtés à 2 endroits ; d’abord Stirling, l’endroit où en 1297 l’armée Écossaise menée par William Wallace écrasa l’armée anglaise puis ensuite les Kelpies à côté de Falkirk, 2 gigantesques têtes de chevaux qui sont dans un parc qui borde l’autoroute.

A Stirling se dresse le monument de William Wallace. C’est un sanctuaire dédié au héro national d’Écosse qui était Lowlander de son état. Le monument est impressionnant. Vous prendrez la navette pour y monter et redescendrez à pied. Il y a 3 étages dédiés à la vie de Wallace. On y accède par un petit escalier en colimaçon. Il y a plusieurs centaines de marches pour monter tout en haut.

A Edinburgh nous avons visité le château de Holyrood, lieu qui a toujours abrité les familles royales en Écosse. C’est le lieu qui a hébergé les dynasties Stuart et qui est le lieu de résidence de sa très gracieuse Majesté lorsqu’elle doit venir en Écosse. La grosse différence entre Balmoral et Holyrood est que ce dernier est un lieu de travail et non un lieu de villégiature. Notre guide, Eddie (c’est sa profession) nous apportait des détails importants sur Holyrood.

Nous en avons profité pour faire le Royal Mile, avenue traditionnelle qui relie les 2 châteaux d’Edinburgh. Nous avons pu visiter des « closes » (impasses cachées) absolument magnifiques auxquelles le touriste n’a pas accès s’il ne les connaît pas. Nous en avons profité pour visiter la High Church (cathédrale) d’Edinburgh avec la salle capitulaire de l’Ordre du Chardon d’Ecosse. Sur un vitrail se trouve le blason de notre chef de Clan, Lord Dalhousie. Il en est de même dans la salle capitulaire puisque le père de notre actuel chef de Clan était membre de l’Ordre.

Ce fut une visite magnifique avec des guides exceptionnels, Ramsay !

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Le château de Dalhousie

N’y allons pas par 4 chemins ! Quand on est un Ramsay et que l’on porte le tartan Ramsay, on se ballade dans le château de Dalhousie comme si nous étions chez nous. Eddie et Alison nous ont guidé et permis de visiter le château de haut en bas. Les serveurs qui nous croisaient nous saluaient poliment ; ils portaient le même tartan que nous à la différence que nous étions en kilt, ils le portaient en cravate.

C’est un château magnifique qui est l’ancien fief du Clan Ramsay. J’avais écrit à Lord Dalhousie afin de savoir si nous pouvions nous y rencontrer avec Eddie. Il m’avait répondu qu’il était en vacances ce jour là. Ce n’est que partie remise. Nous vous laissons apprécier la beauté de ce château.

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Gastronomie écossaise

Impossible de faire l’impasse sur la gastronomie écossaise ; elle est fine, succulente, excellente… N’hésitez pas à entrer dans une taverne perdue, vous y ferez des rencontres étonnantes tant sur le plan humain que culinaire. Un soir alors que nous étions à Aultbea un patron pêcheur est entré avec ses employés dans le bar où nous étions. Il a commencé à discuter avec nous, nous posant des questions sur nos tartans, nos origines et sur le fait qu’il trouvait chouette que des gens portaient encore le kilt.

La cuisine écossaise est variée ; elle fait appel aux poissons, également à la viande. Vous pouvez prendre au petit déjeuner du saumon ou un hareng. Personnellement j’ai une préférence pour le saumon. Le soir vous prenez un haggis en entrée, une salade ou une viande (de l’Angus par exemple !) qui sera tendre au possible… Vous arrosez votre repas d’un bon whisky ou d’une bière locale. C’est délicieux…

A Edinburgh nous avons eu la chance de dîner à the Witchery by the Castle qui est un restaurant de renom. On y va pour prendre du plaisir !

Un voyage mémorable, superbe et envoûtant que nous referons assurément.

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Une colline noire du Speyside, de 18 ans d’âge.

Knockando 18 ans - KeltikaColline se dit « cnoc » et noir se dit « dubh » en gaélique écossais (proche du « du » breton, ayant la même signification). Nous allons donc parler du Knockando (cnoc dubh / cnoquedou), la colline noire du Speyside.

A force de nous lire, vous devez avoir le déclic : Speyside… donc c’est un whisky qui n’est pas tourbé, plutôt rond et fruité. Et vous avez raison. Le Knockando est un whisky à la belle couleur ambrée. Sa bouteille est élégante, l’étui et l’étiquette sont noirs et dorés en écho à la belle couleur ambrée du whisky. Il est vieilli en fût de cherry, ce qui explique la couleur de sa robe, également sa rondeur et le fait qu’il soit très fruité.

C’est un whisky assurément boisé ; en fait c’est le premier retour que nous avons au nez (si vous aimez les whiskys boisés, vous allez vous régaler, il est vraiment sympa.). Et le boisé évoque naturellement les campagnes, les granges humides dans lesquelles reposent du bois… Allez, ça vous rappellera plein de souvenirs de votre enfance.

En bouche, il est rond et fruité. Ses arômes remontent sympathiquement au nez et descendent lentement dans la gorge. C’est un whisky qui va vous laisser un goût de fruits secs (comme beaucoup de whisky). Il est vraiment très sympa et pas très fort (43°, ce qui est correct pour un whisky mais pas excessif comparé à un whisky d’Islay qui peut monter à plus de 57°).

C’est un whisky qui a vieilli 18 années en fût. Rappelons que dès qu’il est mis en bouteille, le whisky ne vieillit plus (un petit rappel ne fait pas de mal). Aussi, si vous cherchez un whisky qui a bien vieilli, le 18 ans d’âge de Knockando vous conviendra.

Un whisky à servir en apéritif, jute avant un bon repas, également en digestif après un repas de famille.

Caol Ila 12 ans d’âge

Bouteille de Caol IlaDes amis sont venus à la maison et ils avaient dans leur panier un Caol Ila de 12 ans d’âge.

Pour ceux qui l’ignorent, le Caol Ila est un whisky tourbé ; ce qui peut signifier qu’il vient d’Islay, l’île qui produit la plus grande part des whiskys tourbés. C’est effectivement de là qu’il vient, la distillerie se trouvant sur la côte située au nord-est de l’île, non loin de Port Askaig.

La bouteille est élégante, légèrement évasée. Le whisky possède une belle couleur dorée qui dans le verre s’éclaircit (on le voit sur la photo). Lorsque vous ouvrez la bouteille, de suite vous sentez la tourbe qui ne vous trompe pas sur son origine.

Moins fort que l’Ardbeg, tant en goût qu’en degré, il est quand même à 43° et se boit comme tel. D’ailleurs, avec ce degré il n’est pas besoin de le couper à l’eau de source – si tant est que l’on puisse couper un whisky.

Au niveau du palais, c’est un délice. La tourbe laisse vite la place à des senteurs légèrement fruitées, agréables. Certains y trouvent également un arrière goût d’amande que je n’ai pas personnellement constaté. Il peut paraître également légèrement épicé, ce qui ne gâte rien.

C’est un whisky qui reste très tourbé, rappelant la terre des îles d’Ecosse comme tous les whiskys d’Islay. Il convient aux connaisseurs qui apprécient déjà le whisky authentique et “masculin”.

Merci les amis !

L’eau des Orcades !

Scapa 12 ansC’est une eau de vie Ecossaise ((Traduction de « whisky »)) peu connue qui nous est proposée là. Il s’agit du Scapa en 16 ans d’âge… En single malt, évidemment !

Ce breuvage est fabriqué tout au nord de l’Ecosse, dans les iles dites des « Orcades »… donc tout au nord de l’Ecosse, bien au dessus du Speyside et des Highlands.

La bouteille est sobre et la couleur du whisky est sympathique. Une fois versé dans le verre adéquat, il est étonnant. Il laisse apparaitre un léger goût de tourbe, fin et délicat. Il est très très équilibré et rond ; il laisse apparaître des arômes de miel et de fruits avec un léger goût tourbé.

Son goût surprend le palais, aussi nous le recommanderons à celles et ceux qui ne connaissent pas les whiskys tourbés ; cela peut être une première introduction à ces whiskys avant de passer à l’Ardmore qui sera une étape intermédiaire avant d’attaquer le Talisker.

Nous parlerons de ces 2 whiskys prochainement…

En attendant nous vous recommandons le Scapa pour étonner vos convives. Les connaisseurs sauront l’apprécier et les néophytes le découvrir.