Springbank 10 ans d’âge

C’est un whisky qui est souvent controversé ; certains pensent qu’il est surfait, d’autres pensent qu’au contraire c’est un whisky qui mérite sa place dans le panthéon personnel de tout amateur de single malt, à savoir sa cave à whisky, si tant est qu’on puisse appeler le lieu dit ainsi…

Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j’ai adoré ce whisky… Je le comparerai volontiers à un bon Jura ou à un Kilchoman ; bref c’est selon moi un très bon whisky tourbé.

Déjà il possède une robe superbement dorée et quand vous retirez le bouchon, vous sentez les effluves de fruits et d’agrumes. Certains sentent de la vanille ; j’ai beau chercher je ne la sens pas en revanche je peux sentir des  épices légères. Bon, les goûts et odeurs varient selon la sensibilité de chacun.

Je sais ce que certains diront : c’est un whisky des îles donc il est tourbé et la tourbe gâche le goût… Je sais, c’est classique. J’ai toujours pensé que pour apprécier un whisky tourné il fallait d’abord savoir apprécier un whisky fruité, rond, fleuri du Speyside.

Bon, déjà le Springbank ne vient pas d’Islay… Eh oui, il vient d’une distillerie de Campbeltown qui se trouve sur la péninsule située sous l’île d’Islay à côté de l’île d’Arran.

Ensuite il n’est pas fortement tourbé ; c’est un whisky que je conseille aux amateurs de Speysides qui souhaitent découvrir les whiskys tourbés. Ses arômes fleuris sont prédominants et la tourbe intervient pour relever ce délicieux breuvage.

Enfin il se boit en apéritif et/ou en digestif selon votre bon plaisir. Bref, c’est un whisky que je vous recommande.

Une colline noire du Speyside, de 18 ans d’âge.

Knockando 18 ans - KeltikaColline se dit « cnoc » et noir se dit « dubh » en gaélique écossais (proche du « du » breton, ayant la même signification). Nous allons donc parler du Knockando (cnoc dubh / cnoquedou), la colline noire du Speyside.

A force de nous lire, vous devez avoir le déclic : Speyside… donc c’est un whisky qui n’est pas tourbé, plutôt rond et fruité. Et vous avez raison. Le Knockando est un whisky à la belle couleur ambrée. Sa bouteille est élégante, l’étui et l’étiquette sont noirs et dorés en écho à la belle couleur ambrée du whisky. Il est vieilli en fût de cherry, ce qui explique la couleur de sa robe, également sa rondeur et le fait qu’il soit très fruité.

C’est un whisky assurément boisé ; en fait c’est le premier retour que nous avons au nez (si vous aimez les whiskys boisés, vous allez vous régaler, il est vraiment sympa.). Et le boisé évoque naturellement les campagnes, les granges humides dans lesquelles reposent du bois… Allez, ça vous rappellera plein de souvenirs de votre enfance.

En bouche, il est rond et fruité. Ses arômes remontent sympathiquement au nez et descendent lentement dans la gorge. C’est un whisky qui va vous laisser un goût de fruits secs (comme beaucoup de whisky). Il est vraiment très sympa et pas très fort (43°, ce qui est correct pour un whisky mais pas excessif comparé à un whisky d’Islay qui peut monter à plus de 57°).

C’est un whisky qui a vieilli 18 années en fût. Rappelons que dès qu’il est mis en bouteille, le whisky ne vieillit plus (un petit rappel ne fait pas de mal). Aussi, si vous cherchez un whisky qui a bien vieilli, le 18 ans d’âge de Knockando vous conviendra.

Un whisky à servir en apéritif, jute avant un bon repas, également en digestif après un repas de famille.

L’estuaire du Lour

Aberlour 16 ansUne fois n’est pas coutume voici la présentation d’un excellent whisky, l’Aberlour que j’ai la chance de déguster en 16 ans d’âge… C’est évidemment un single malt… hein… on ne va pas se risquer sur un bizarre…

Aberlour signifie en gaélique écossais « l’estuaire du Lour », le Lour étant une rivière. Nous sommes dans le Speyside, cette région d’Ecosse qui produit des whiskys équilibrés, ronds, fleuris. D’ailleurs nous avons déjà présenté plusieurs whiskys de cette région tels le Glenfiddish, le Glenmorangie ou le Macallan.

L’aberlour 16 ans d’âge est issu d’une double maturation. En fait son goût est dû au fait que la distillerie importe de vieux fûts de Cherry et de Bourbon depuis les Etats-Unis. Ainsi le whisky peut reposer pendant plusieurs années dans des fûts différents et acquérir cette saveur unique que personnellement j’aime beaucoup.

Au niveau du goût, les amateurs de whiskys ronds et fruités seront aux anges. Il est franchement doux en bouche et peut laisser supposer des notes fleuries ou éventuellement des notes de fruits secs. Il est simplement délicieux. Sa couleur est un peu plus ambrée que celle des autres whiskys.

Aberlour est un whisky qui est, selon moi, plus fruité qu’un Glenfiddish par exemple (ne chipotons pas, nous sommes dans les excellents whiskys !) et pourra plus surprendre vos invités. A boire à température, comme tous les malts que l’on respecte.

La prochaine note de dégustation sera à propos d’un whisky tourbé réellement exceptionnel… mais chut, surprise en attendant.

 

Boire de l’eau du Speyside

Eau du SpeysideBon, lorsque nous ne dégustons pas un vieux malt, ma tendre et moi apprécions aussi de boire de l’eau… Non vous ne rêvez pas, nous parlons bien de cette boisson transparente, incolore souvent sans goût, sans alcool et qui coule des robinets (mais pas que).

Saviez vous que Glenlivet; le fameux producteur d’un malt éponyme, produisait aussi… de l’eau ?

L’eau est une boisson (si, si…) qui peut servir à couper le whisky. Quelques conditions sont cependant requises : Il faut que ce soit un whisky dont le taux d’alcool est supérieur à 40-45°. Lorsque vous dégustez un whisky à 57° par exemple, il est acceptable et accepté qu’il soit coupé d’un peu d’eau à l’état liquide et à température (attention, pas de glaçons, hein !….). Vous l’aurez compris, l’écossais ancien est accepté avec de l’eau et sans glaçons.

Stéfy et moi étant très difficiles sur les choix de nos boissons importons donc directement du Speyside ((donc, le Nord de l’Ecosse)) notre eau. Elle est naturellement bonne, sans bulles et son goût unique rappelle l’air des Highlands, de ces montagnes et vallées verdoyantes et nuageuses par delà lesquels nous entendons au loin la complainte d’une cornemuse, de ces grands lacs bordés de rochers qui font le charme de ce pays merveilleux, le délice des voyageurs qui apprécient ces paysages et les traditions qui les entourent…

Voilà, à ceux qui pensaient que seul l’écossais ancien était accepté, nous avons rectifié et montré que nous pouvons aussi apprécier une bonne eau comme il convient.

Buvons !

 

La saveur des Grandes Prairies…

GlenmorangieDrôle de nom me direz vous pour un article sur mon blog ! Et pourtant, derrière ce nom je souhaiterais vous faire découvrir un Single Malt dont le nom dans la langue des Gaëls signifie “le Vallon des Grandes Prairies”, gleann mór innse… également connu sous le nom de Glenmorangie.

La production de ce nectar a commencé en 1738. La légende du “terroir” veut que ce whisky puise son origine dans l’histoire, au moyen-âge exactement, au grand moment des invasions Saxonnes, Franques, Celtes que les Pictes durent subir.

J’ai eu la chance de déguster « the Original ». C’est un whisky appelé que nous pourrions qualifier d’équilibré, plus délicat que fumé, harmonieux en goûts. Les notes d’agrumes persistent pendant tout le temps de la dégustation, tant en ouverture qu’en bouche et en finale. En ouverture, quelques notes florales peuvent venir égayer notre palais. En bouche nous pouvons découvrir quelques arômes de fruits secs. Enfin, le final est court mais sympathique.

C’est évidemment un whisky du Speyside, région renommée pour ses distilleries. Un vrai plaisir à découvrir !