Le blason, un art méconnu.

Armes de FranceSavez que l’héraldique ou la science du blason est toujours d’actualité en France ? Certes, nos voitures ne sont plus arborées de nos blasons ou de nos armes, mais certains (dont moi) avons plaisir à les porter en chevalière ou sur un anneau réservé à cet effet.

Apanage de la noblesse ? Mais de quelle noblesse parlons nous ?… Les blasons servaient de signes de reconnaissances aux chevaliers sur les champs de batailles, afin de distinguer les alliés des opposants. Jusqu’au 13ième siècle, les chevaliers étaient composés d’hommes de toutes les couches sociales qui avaient montré leur valeur au combat. Le titre était personnel et il était envié des propriétaires, les nobles.

La noblesse qui possédait la terre décida un jour que le titre était héréditaire et pouvait être transmis par la naissance. Ainsi, le grade de Chevalier devint le premier titre de noblesse et les blasons furent transmis.

Aujourd’hui en France, n’importe qui peut posséder son propre blason. Il n’y a qu’une règle d’appartenance : être certain qu’il n’est pas déjà utilisé. Il est donc interdit de s’approprier un blason qui ne serait le sien ou qui n’appartiendrait pas à la famille qui le porte. Juridiquement, un blason équivaut à un nom. Au sien d’une même famille, au titre du fait que chaque individu peut avoir son propre blason, chaque membre peut y mettre un signe caractéristique, une brisure. Cela peut être changer une couleur (un émail ou un métal), changer une figure (un meuble) etc.

Les blasons sont conçus autour de règles qui sont inchangées depuis le moyen âge. Ces règles sont strictes sont rarement dérogées. Les exceptions à ces règles sont connues et explicitées. Elles peuvent être consultées sur les pages de l’excellent projet Wikipédia consacré aux blasons et que vous pouvez trouver ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:H%C3%A9raldique

Dans certaines corporations ou sociétés humaines, il est demandé que leurs membres possèdent un blason. Tout comme l’ancienne chevalerie, ils peuvent alors se reconnaître à leurs armes, ceci étant le symbole d’une tradition passée, transmise et jamais oubliée.

 

Connaissez vous Léon Saint-Jehan ?

Bon, soyons honnêtes, même si ce personnage est un incontournable du paysage maçonnique français, personne ne sait concrètement qui est l’éminence qui se cache derrière ce pseudo. Un amateur de pâtes peut être ? (Léon, reviens, j’ai les mêmes à la maison…).

En fait Léon St-Jehan est l’un de mes amis qui a mis plusieurs mois, pour ne pas dire années, à écrire un livre et nous savons tous combien il est difficile de se mettre devant une page blanche pour la remplir de caractères, de mots, de paragraphes et chapitres ordonnés afin de donner un sens à la rédaction.

Mon ami “Léon” a donc écrit un livre qui parle de politique, d’écologie, d’Ardèche et de franc-maçonnerie.

Afin que son livre soit publié, comme tout livre qui se respecte, il a lancé une souscription à laquelle j’ai déjà adhéré. Aussi, c’est sans son autorisation que je vous lance un appel, un appel solidaire, un appel fraternel pour que le travail réalisé puisse un jour trouver sa concrétisation sur nos tables de nuit.

Léon a besoin de notre aide et sa page de soutien est ici : https://www.kisskissbankbank.com/envoyer-un-1er-roman-aux-editeurs

Vous aurez raison de dire que Léon a une tête de tueur !… Je le préférai quand il avait les cheveux plus longs… Néanmoins, il a un grand coeur et un talent certain. Alors faites comme moi, soutenons la création, soutenons sa création !….

Vers de nouveaux livres

Laurent, quand est ce que tu nous écris un nouveau livre ? Cette question arrive souvent à mes oreilles. Pourtant, mon livre paru en 2004 sur le REAA s’est vendu correctement. Je crois que tous les stocks ont été épuisés. J’aime bien écrire des articles, faire un peu de recherche historique pour un Ordre que j’affectionne particulièrement.

J’ai néanmoins 2 projets en tête :

  1. Ecrire un livre qui serait dédié au RER et notamment sur sa progression initiatique d’un point de vue martinézien.
  2. Ecrire un livre qui n’a rien à voir avec l’initiatique, plutôt sur les risques psychosociaux et la spirale du harcèlement au travail.

En attendant, un de mes articles, préparé depuis plus d’un an, sortira dans les prochains “cahiers verts” autour de la problématique de la Chevalerie au 21e siècle…

De l’immuabilité de la transmission

Au cours de mes lectures et autres pérégrinations intellectuelles et spéculatives, je me suis souvent interrogé sur les modes de la transmission d’une connaissance, qu’elle soit encyclopédique, scolaire ou initiatique. En fait mon interrogation principale est la suivante : Ais je le droit de modifier la connaissance que j’ai reçue tant dans sa forme que dans son fond afin de pouvoir la transmettre ?

PythagoreLa connaissance, le savoir dans sa plus grande acceptation, constitue le dépôt de toutes les découvertes et réflexions que l’Homme a pu faire au cours de son évolution. Nous pouvons partir du postulat que le savoir absolu n’existe pas ou du moins si il existe, il est hors de la portée limitée de mes capacités d’Homme. Le champ exploratoire de l’Homme est illimité, qu’il s’agisse de mathématique, de science, de linguistique, de littérature, d’arts, de théologie, de religion ou de spiritualité, il n’existe réellement aucune limite sinon celles que l’Homme définit par ses propres capacités. Une tradition peut également être l’objet d’une transmission. Cette tradition est également liée à un dépôt culturel ainsi qu’à une somme de connaissances. Revenons à la transmission, élément central de notre réflexion.

Pour qu’il y ait transmission, il faut qu’il y ait un “maitre” et un “élève”. Elle se fait d’Homme à Homme et ma problématique concerne le maitre ainsi que sa capacité à modifier ce qui lui a été transmis.

Durant ma vie, il m’a été transmis différents types de connaissances en des modes de transmission parfois étonnants. A la lumière de nouvelles découvertes, il peut arriver que ce qui m’a été transmis devienne obsolète, ce qui pose la question de la permanence ou de la temporalité de la connaissance. J’ai ainsi découvert que les cours de Français en classe de cinquième enseignent désormais qu’il existe des “compléments d’objet secondaire” mais que, n’ayant pas reçu cette connaissance, je suis incapable d’expliquer ce que c’est ni d’en comprendre le sens à moins que je l’acquiers par moi même en l’étudiant. Il ne s’agira plus de la transmission d’un savoir sinon d’un apprentissage individuel.

Qu’en est il de la transmission théologique voire initiatique ?

La transmission initiatique se conçoit graduellement. Elle permet au postulant ou récipiendaire d’acquérir certaines connaissances par le biais de cérémonies rituelles plus ou moins marquées. Cependant, au cours des âges, j’ai observé que les cérémonies rituelles, lorsqu’elles existent, peuvent évoluer. Aussi, je me suis toujours demandé qui et en vertu de quoi peut modifier un rituel ?

Un de mes Maitres à penser, disparu dans le premier quart du 19e siècle, a ainsi créé un ensemble rituel initiatique harmonieux et complet pour que ceux qui suivent la progression initiatique puissent acquérir de façon méthodique et graduelle un enseignement qui était alors réservé à l’élite de son époque. La forme est telle qu’elle transmet des éléments de fond et réciproquement. Qu’est ce que le fond sans la forme ? Qu’est ce que la forme sans le fond ? A l’approche de l’hiver, qui connait encore la signification de la buche de Noël ? Qui sait pourquoi il faut décorer un arbre ? Ici la forme a été sauvegardée, mais le fond a été oublié par la multitude… Et pourtant, le Sol Invictus a encore de nombreuses années à vivre.

Il n’est, selon moi, pas possible de modifier un rituel à moins d’être son propre créateur. Ainsi, seul JBW peut modifier un rituel de JBW et aucune structure, quelle qu’elle soit, n’a autorité pour ce faire sauf à n’en avoir pas compris son essence. Il en est de même pour tous les rites initiatiques. Lorsque des “américains” sont venus en France en 1804, ils ont peu à peu modifié leurs rituels afin de les mettre en adéquation avec les rituels de la même époque qui étaient pratiqués en France et ces rituels aujourd’hui n’ont plus rien de commun avec ce qu’ils étaient à Charleston en 1801-1802. Le message en a été changé.

En fait, chaque être accomplissant une démarche initiatique devrait prendre l’engagement de transmettre ce qu’il a reçu de la façon qu’il l’a reçue, en l’état. C’est ce qui fait que, selon moi, la transmission est et doit rester immuable.