Amazing Grace–Amazing Scotland

Une vidéo, une musique belle, simple et envoûtante. L’Ecosse qu’on aime, l’Ecosse grande et magnifique. Un cadre de tournage sompteux ; Eilean Donan Castle – le château peut être le plus connu d’Ecosse, qui se situe sur la route qui relie Skye à Invergarry, avant les 5 sisters, le long du Loch Duich…

A écouter sans modération…

Juste magnifique…

Qui est Robert Burns ?

Si il est un auteur écossais qui ne peut nous laisser indifférent, c’est bien Robert Burns.

Robert BurnsRobert Burns est un poète et musicien de la période romantique écossaise… Il est né en 1759 à Ayr ((La ville où naquit le chevalier de Ramsay.)) et il est mort 37 ans plus tard, dans la fleur de l’âge ((Comme je sens que vous avez du mal avec le calcul mental, il est mort en 1796.)) . Nous lui devons plusieurs poèmes et hymnes – n’ayons pas peur des mots – tel que le fameux « Auld Lang Syne » (« Ce n’est qu’un au revoir »), le « Ye Jacobite by name… » ou le « Scots Wha Hae » qui fut pendant longtemps considéré comme l’hymne écossais.

Robert Burns a été un grand admirateur des mouvements révolutionnaires qui ont agité la France et bien sûr les Etats-Unis. Néanmoins, dans l’Empire Britannique il était d’usage de ne pas afficher ses sympathies pour les mouvements révolutionnaires. Intéressé par les idées des Lumières, il décida de se faire recevoir Franc-Maçon. Il fut reçu le 4 juillet ((Nous remarquerons l’ironie de la date)) 1781 – à l’âge de 23 ans – dans la Loge St David Tarbolton, n°178 sur le tableau de la Grande Loge d’Ecosse.

Traditionnellement, depuis sa mort, Robert Burns est célébré annuellement au cours de la Burns Night encore appelée Burns Supper ; il s’agit pour les participants de célébrer Burns, l’Ecosse, le Haggis – le plat traditionnel qui est composé de panse de brebis farcie, légèrement épicée et qui est reconnaissons le un vrai délice – et le whisky. C’est une soirée au cours de laquelle des poèmes à la gloire de l’Ecosse sont récités, où l’usage veut que l’on chante, qu’il y ait des cornemuses ou des Ceilidhs ((Danses traditionnelles celtiques)).

Voici une vidéo qui vous montre la « présentation du Haggis » lors d’un Burns Supper…

 

Pour le plaisir des yeux et des oreilles

En surfant sur youtube à la recherche de pépites musicales je suis tombé sur cette vidéo qui présente le military tattoo à Edimbourg, en 2012… le tattoo, c’est comme le bagad en France, c’est un défilé de Cornemuse et de musiques celtiques…

Regardez et laissez vous porter !

Edinburgh Military Tattoo – 2012

André Michel de Ramsay

André Michel de Ramsay est né en 1686 à Ayr, une petite bourgade situé à au sud de Glasgow, dans cette région d’Ecosse que l’on appelle les Lowlands. Il est d’une noblesse très ancienne, apparentée au duc d’Atholl et il aurait des ancêtres Français, issus de la Beauce. Il n’est cependant pas noble.

Son père est Calviniste, de la branche dure du protestantisme et sa mère est Anglicane, un catholicisme à l’anglaise, sans Pape… Andrew voit régulièrement son père et sa mère se disputer pour des questions religieuses… A force il se lasse et part pour la France rejoindre ses compatriotes jacobites. Arrivé à Cambrai en 1709, dans le nord de la France, il rencontre un écrivain qui va le convertir au catholicisme ; il s’appelle François de Salignac de La Mothe-Fénelon, autrement dit Fénelon, l’écrivain et théologien de renom ! Et voici notre Andrew qui devient son disciple, écoutant le maître parler, apprenant jour après jours les subtilités de la religion et de la politique.

Hélàs, Fénelon meurt peu après, la même année que le Grand Roi Soleil, un soir de 1715… Les hivers sont rigoureux et principalement celui de cette année-là puisqu’il faisait à la mi-avril 1716, -20° à Paris… Les portes sont calfeutrées, le bois coûte très cher ; seuls les plus fortunés s’en procurent et les gens meurent de froid dans leurs lits. On prétend qu’il peut faire -10° dans certaines maisons… Ramsay décide alors de partir pour Rome, ville éternelle et située sous des latitudes plus clémentes. C’est également la ville dans laquelle réside le fils de Jacques II… Il s’appelle Jacques III, il est né en 1688, l’année même depuis la bataille de Boyne et il est depuis la mort de son père en 1701, le prétendant légitime aux trônes d’Angleterre et d’Ecosse.

Jacques III confie une mission à Ramsay ; celle d’éduquer son jeune fils, un dénommé Charles Edouard Stuart plus connu sous le nom de « Bonnie Prince Charlie ». Et voilà notre Ramsay précepteur… Les années passent sous le soleil de Rome mais Ramsay s’ennuie terriblement, non que l’éducation qu’il dispense à Charles Edouard le lasse, mais surtout qu’il aimerait bien aller à Paris afin de retrouver ses compatriotes écossais. En 1724, il entreprend son voyage à Paris…. C’est un périple escarpé ; passer par les Alpes sur le dos d’un cheval ou à l’abri dans un carrosse, éviter les loups qui se déplacent en meutes et qui dévorent encore 300 personnes par an dans les campagnes et surtout éviter les bandits de grands chemins, les brigands et voleurs dont les corps seront un jour suspendus par une corde à une potence.

Mais Ramsay est chanceux, il fait les 1427 kms qui séparent Rome de Paris par les routes et chemins sans trop d’encombres ni de problèmes.

A peine arrivé à Paris, Ramsay se fait recevoir dans une société de pensée appelée le Club de l’Entresol, sorte de club philosophico-politique où se réunissent des gens dits de qualité pour parler des grands problèmes de leur époque…

Mais Ramsay est un instable, un hyperactif comme on dirait de nos jours… Il faut dire qu’il n’est toujours pas marié et qu’il a 42 ans… Il croque la vie et fait un peu ce qu’il lui plait… alors il décide d’aller voir comment est le temps à Londres… Nous sommes en 1728. Et comme Ramsay aime bien les clubs, il se fait illico recevoir à la Gentlemen’s society et surtout à la Royal Society, cette prestigieuse société de savants et d’intellectuels fondée au siècle précédent par un certain savant et alchimiste de surcroit au nom d’Elias Ashmole.

C’est certainement au cours des réunions de l’un ou de l’autre des clubs qu’il fréquente qu’il rencontre un Ecossais non jacobite du nom de James Anderson… Ah, James Anderson… Il est un peu plus âgé que lui ce qui commence à être un âge vénérable pour l’époque. Mais James, appelons le James, est surtout connu pour être le rédacteur de constitutions qui furent publiées en 1723 sous le titre des « Constitutions des Francs-Maçons », que nous appelons encore les Constitutions d’Anderson et qui servent encore aujourd’hui de référence à l’ensemble des obédiences des deux hémisphères… L’ami de Ramsay, Anderson, fit partie de ces Frères qui un soir de la Saint Jean d’été de 1717, se réunirent à l’auberge de l’Oie et du Grill pour fonder une Grande Loge de Londres, les mêmes se réunissant cette fois ci à l’équinoxe d’automne de la même année sous l’impulsion de John Tolland pour fonder le Druid Order, ordre des Druides de Grande Bretagne toujours en activité et reconnu par la Grande Loge Unie d’Angleterre…

Grâce à son réseau d’amitiés, Ramsay est initié à la « Horn Lodge » à Londres, un soir pluvieux de mars 1730… Fort de son initiation et mû par son hyperactivité, Ramsay retourne à Paris. Il a entendu parler d’une Loge constituée quelques années plus tôt sur le sol Français : Saint Thomas à Paris. Elle se réunit dans la rue des Boucheries, rue aujourd’hui disparue puisqu’absorbée par le boulevard Saint Germain à Paris dans le 6e arrondissement… Les réunions, les tenues ont lieu chez un traiteur Anglais appelé Barnabé Hute, à l’enseigne du Louis d’Argent… Dans un arrière cour de taverne finalement.

Puis Michel André de Ramsay va croiser le chemin de Marie… Une aristocrate jacobite… Elle est belle, elle est riche, elle possède plusieurs quartiers de Noblesse ce qui lui convient bien, lui qui était né roturier et qui est devenu sous la régence de Philippe d’Orléans, un Chevalier de l’Ordre de Saint Lazare puis Banneret d’Ecosse. En 1735 donc, Michel André de Ramsay se marie. Marie a 24 ans, il en a 46. Elle est la fille d’un noble Écossais de haut lignage, le baron David de Nairn, héraut d’armes de l’Ordre du Chardon d’Ecosse, ordre chevaleresque dont les Stuarts sont les Grands Dignitaires.

Passionné par notre Ordre mais déçu des interprétations qui lui sont données, Ramsay va écrire un discours qui va profondément marquer la Franc-Maçonnerie… Qui va la changer à tout jamais…

Nous sommes le 26 décembre 1736… Il fait nuit noire à Paris lorsque plusieurs Frères se réunissent à la Loge Saint Thomas, chez Mr Hute, le traiteur de la taverne du Louis d’Argent… Cette fois ci, l’assemblée est plus nombreuse qu’à l’accoutumée et pour cause… Le Grand Maître Mac Leane descend de charge et c’est Lord Derwentwater qui lui succède. Ramsay est l’Orateur de cette tenue et il profite de cette réunion et de son banquet pour lire un discours qui restera célèbre et dont voici l’extrait le plus connu :

Du temps des guerres saintes dans la Palestine, plusieurs Princes, Seigneurs et Citoyens entrèrent en Société, firent voeu de rétablir les temples des Chrétiens dans la Terre Sainte, et s’engagèrent par serment à employer leurs talens et leurs biens pour ramener l’Architecture à primitive institution. Ils convinrent de plusieurs signes anciens, de mots symboliques tirés du fond de la religion, pour se distinguer des Infidèles, et se reconnoître d’avec les Sarasins. On ne communiquoit ces signes et ces paroles qu’à ceux qui promettoient solemnellement et souvent même aux pieds des Autels de ne jamais les révéler. Cette promesse n’étoit donc plus un serment exécrable, comme on le débite, mais un lien respectable pour unir les hommes de toutes les Nations dans une même confraternité. Quelques temps après, notre Ordre s’unit intimement avec les Chevaliers de S. Jean de Jérusalem. Dès lors et depuis nos Loges portèrent le nom de Loges de S. Jean dans tous les pays. Cette union se fit en imitation des Israélites, lorsqu’ils rebâtirent le second Temple, pendant qu’ils manioinent d’une main la truelle et le mortier, ils portoient de l’autre l’Epée et le Bouclier.

Michel de Ramsay meurt à Saint-Germain-en-Laye, la cité jacobite de France, le 7 mai 1743… Il est le fondateur involontaire du mouvement appelé de nos jours l’écossisme…

La grande révolution apportée par Ramsay est une revendication : Non, la Franc-Maçonnerie ne descend plus seulement des Compagnons et des bâtisseurs de cathédrales ; elle descend aussi et surtout des Croisés et des Chevaliers.

Ramsay, écrivain Ecossais et Français du 18e siècle nous a laissé quelques ouvrages dont voici les titres :

  • Histoire de la vie et des ouvrages de Fénélon, La Haye, 1723,
  • Histoire de Turenne, Paris, 1735,
  • Voyages de Cyrus, 1727,
  • Discours sur le poème épique, en tête de l’édition de Télémaque de 1717,
  • Principes philosophiques de la religion naturelle et révélée, 1749 (posthume).
Andrew Michael Ramsay was born in Ayr, a small village located south of Glasgow, in this part of Scotland called Lowlands. His family has an ancient nobility roots linked to the Earl of Atholl and he may have some early ancestors in France, from Beauce maybe. Therefore he is not nobleman.

His father is Calvinist, from the hard branche of Protestantism et his mother is Anglican, a Catholicism without Pope… Andrew can see his parents arguing over and over about religious topics… Tired of this, he is travelling to France to meet his jacobite friends. As soon as he reached the city of Cambrai, northern France, in 1709, he is meeting a writer who is going to convert him to Catholicism ; his name is François Savignac de la Mothe-Fénelon, also known as Fénelon, the famous writer and theologian ! Andrew is becoming his disciple, listening to the Master when he is talking, learning day after day all polical and religious subtleties.

Unfortunatly, Fénelon dies almost the same year than the great Sun King, an evening of 1715… Winters are severe and mostly the one of this year as the temperature was around -20° C ((-4° F)) in Paris at the mid of April 1716…. The doors are caulked, the wood is expensive ; only the most wealthy people can afford it and other people are freezing to death in their beds. It is argued that the temperature can be –10° C ((14° F)) in some houses… Ramsay then decides to go to Roma, eternal city located under more brighter latitudes. This is also the city where the son of James II lives… His name is James III, he was born in 1688, the same year than the battle of the Boyne’s one and he is, since his fathers’s death in 1701, the pretender legitimatly of the English and Scottish thrones.

James III gives a mission to Ramsay ; the one to educate his young boy named Charles Edward Stuart, also know as « Bonnie Prince Charlie ». Then Ramsay is becoming a preceptor… As the years go by under the sun of Roma, Ramsay is getting bored, not about the education he is giving to Charles Edward but he would like to go to Paris and meet his Scottish compatriots. In 1724 he starts his journey to Paris… It is a long way, going through the Alps montains on a horseback or inside a coach, avoiding the wolves that are moving within a wolf pack and that are still devouring 300 people per year in the country, and mostly avoiding the highway bandits and thieves whom bodies will be one day hanged with a rope at a gibbet.

But Ramsay is quite fortunate; he is achieving the 1427 kms that separate Rome and Paris on the roads and tracks without any problems.

As soon as he arrived in Paris, Ramsay is received in a think tank called the « Club de l’Entresol », philosophical and political society where so called people of quality are meeting to hold forth on major problems of their time.

But Ramsay is unstable, hyperactive as we say nowadays… He is still not married and he is 42… He enjoys life to the full… So he decides to go to London to see what’s the weather like… We are in 1728 and as Ramsay enjoys Clubs, he is immediatly received at the Gentlemen’s Society and especially at the Royal Society, this prestigious society whom members are savants and intellectuals, founded a century ago by a certain savant and alchimist called Elias Ashmole.

It is among the meetings of one or another society he is member of he is meeting a non jacobite Scotsman called James Anderson…

James Anderson… He is a bit older than him which begins to be a venerable age at this time. Mais James – let’s call him James – is mainly known to be the writer of consitutions that were published in 1723 under the title « Constitutions of Freemasons », what we usually call the Anderson’s Constitution and that remains the reference rules to most of the masonic Grand Lodges throughout the two Hemispheres … Ramsay’s friend, Anderson, was among those brethren who met during the Saint John’s day of summer 1717 at the Goose and the Gridiron ale house to found the very first masonic Grand Lodge in London. The same people would meet again during the automnal equinox of the same year to found the Druid Order, still in activity and « recognized » as such by the United Grand Lodge of England…

By the virtue of his friend network, Ramsay is initiated at the « Horn Lodge » in London, a rainy evening of March 1730… On the basis of his masonic initiation and « hyperactive behaviour », Ramsay goes back to Paris. He heard about a quite young masonic lodge, constituted few years ago on the French soil : Saint Thomas in Paris. It meets in the « Rue des Boucheries » ((Butcher street)) , street which no longer exists because it has been absobed by the Boulevard Saint Germain, in the 6th district of Paris…. The meetings, the tyled meetings are taking place at an English caterer’s called Barnabé Hute, the « Louis d’Argent » ((Name of the tavern)) … In a tavern’s backyard finally.

Then, Andrew Michal Ramsay is going to meet Mary. She is a jacobite aristocrat… She is gorgeous, beautiful, rich and she has several parts of nobility which are fine for him. He was born commoner and he became under the regency of Philippe d’Orléans a knight of Saint Lazarus then Banneret of Scotland. Hence in 1735 Andrew Michael is getting married. Mary is 24, he is 46. She is a high lineage Scottish nobleman’s daughter, the Baron David Nairn, king of arms of the Most Ancient and Most Noble Order of the Thistle, chivalric order which Stuarts are Grand Dignitaries.

Enthusiastic with our Order ((Freemasonry)) but a bit disappointed by interpretations of its history, Ramsay will write an oration that will deeply impact freemasonry… for ever…

We are the 26th of December 1736… It is dark night when several brethren are meeting at the Saint Thomas Lodge, at Mr Hute’s, the « Louis d’Argent » tavern’s caterer… At this time the brothers are more numerous than usual and here is why… The Grand Master MacLeane is leaving is office and Lord Derwentwater is replacing him. Ramsay is the Orator ((Chaplain)) during the tyled meeting. He takes the opportunity of this meeting and its banquet to read an oration that is still famous. Here is the most known part :

At the time of the Crusades in Palestine many princes, lords, and citizens associated themselves, and vowed to restore the Temple of the Christians in the Holy Land, and to employ themselves in bringing back their architecture to its first institution. They agreed upon several ancient signs and symbolic words drawn from the well of religion in order to recognise themselves amongst the heathen and Saracens. These signs and words were only communicated to those who promised solemnly, and even sometimes at the foot of the altar, never to reveal them. This sacred promise was therefore not an execrable oath, as it has been called, but a respectable bond to unite Christians of all nationalities in one confraternity. Some time afterwards our Order formed an intimate union with the Knights of St John of Jerusalem. From that time our Lodges took the name of Lodges of St John. This union was made after the example set by the Israelites when they erected the second Temple, who whilst they handled the trowel and mortar with one hand, in the other held the sword and buckler.

Andrew Michael Ramsay dies in Saint Germain en Laye, the Jacobite city of France, the 7th of May 1743… He is the involontary founder of a masonic movement still called nowadays « Ecossism »…

The great revolution brought by Ramsay is a claim : No, Freemasonry is not just coming from the stone builder and companions ; it is also and mainly coming from the crusaders and knights.

Ramsay, both French and Scottish writer of the 18th century, left us some books. Here are their titles :

  • Les voyages de Cyrus (London, 1728; Paris, 1727): Engl. ‘The travels of Cyrus to which is annexe’d a discourse upon the theology & mythology of the pagans’.
  • He also edited Télémaque itself (Paris, 2 volumes, 1717) with an introduction
  • A Histoire de la vie et des ouvrages de Fenelon (The Hague, 1723).
  • A partial biography of Henri de la Tour d’Auvergne, Vicomte de Turenne (Paris, 1735)
  • Poems in English (Edinburgh, 1728), and other miscellaneous works.

 

Ardbeg Uigeadail

Je vous avais précédemment annoncé un whisky spécial ; le voici !

Ardbeg UigeadailIl s’agit d’un Islay, donc… tourbé ! Très tourbé même… et très fruité. C’est de cette île du sud de l’Ecosse, dans les Lowlands que viennent la grande majorité des whisky tourbés. Jim Murray, spécialiste des whiskys, le nomme « 2009 World Whisky of the Year ». Nous sommes donc dans l’excellence, dans le grand art des eaux de vies écossaises ((Je rappelle que whisky est le mot gaélique pour dire « eau de vie ».)) .

Ce whisky tire son nom (imprononçable, nous sommes d’accord… encore qu’on pourrait le prononcer « houguedelle ») du loch dans laquelle la distillerie puise l’eau pour la distillation.

A 54,2°, c’est assurément une boisson d’hommes ! C’est un excellent whisky – un single malt – qui va laisser à votre palais des notes de miel et de fruits séchés. Il ne peut en aucun cas vous laisser indifférent. Pour celles et ceux qui trouveraient ce degré vraiment trop élevé, reportez vous à cet article qui vous indique dans quelles conditions vous pouvez couper votre whisky d’un peu d’eau : https://www.keltika.org/in-vino-veritas/boire-de-leau-du-speyside

Au niveau esthétique la bouteille et son coffret sont vraiment sympathiques ; ils sont décorés de motifs celtiques (entrelacs…) dans des tons propres aux pays Celtes utilisant le vert, le noir, le blanc, le doré…

Allez, nous sommes sous le charme. A déguster en kilt et en se blindant à la cornemuse ! Ou alors à déguster avec des amis… (merci à Léon et Guylaine Sourire )

L’estuaire du Lour

Aberlour 16 ansUne fois n’est pas coutume voici la présentation d’un excellent whisky, l’Aberlour que j’ai la chance de déguster en 16 ans d’âge… C’est évidemment un single malt… hein… on ne va pas se risquer sur un bizarre…

Aberlour signifie en gaélique écossais « l’estuaire du Lour », le Lour étant une rivière. Nous sommes dans le Speyside, cette région d’Ecosse qui produit des whiskys équilibrés, ronds, fleuris. D’ailleurs nous avons déjà présenté plusieurs whiskys de cette région tels le Glenfiddish, le Glenmorangie ou le Macallan.

L’aberlour 16 ans d’âge est issu d’une double maturation. En fait son goût est dû au fait que la distillerie importe de vieux fûts de Cherry et de Bourbon depuis les Etats-Unis. Ainsi le whisky peut reposer pendant plusieurs années dans des fûts différents et acquérir cette saveur unique que personnellement j’aime beaucoup.

Au niveau du goût, les amateurs de whiskys ronds et fruités seront aux anges. Il est franchement doux en bouche et peut laisser supposer des notes fleuries ou éventuellement des notes de fruits secs. Il est simplement délicieux. Sa couleur est un peu plus ambrée que celle des autres whiskys.

Aberlour est un whisky qui est, selon moi, plus fruité qu’un Glenfiddish par exemple (ne chipotons pas, nous sommes dans les excellents whiskys !) et pourra plus surprendre vos invités. A boire à température, comme tous les malts que l’on respecte.

La prochaine note de dégustation sera à propos d’un whisky tourbé réellement exceptionnel… mais chut, surprise en attendant.