Les Whiskies

Boire de l’eau du Speyside

Eau du SpeysideBon, lorsque nous ne dégustons pas un vieux malt, ma tendre et moi apprécions aussi de boire de l’eau… Non vous ne rêvez pas, nous parlons bien de cette boisson transparente, incolore souvent sans goût, sans alcool et qui coule des robinets (mais pas que).

Saviez vous que Glenlivet; le fameux producteur d’un malt éponyme, produisait aussi… de l’eau ?

L’eau est une boisson (si, si…) qui peut servir à couper le whisky. Quelques conditions sont cependant requises : Il faut que ce soit un whisky dont le taux d’alcool est supérieur à 40-45°. Lorsque vous dégustez un whisky à 57° par exemple, il est acceptable et accepté qu’il soit coupé d’un peu d’eau à l’état liquide et à température (attention, pas de glaçons, hein !….). Vous l’aurez compris, l’écossais ancien est accepté avec de l’eau et sans glaçons.

Stéfy et moi étant très difficiles sur les choix de nos boissons importons donc directement du Speyside ((donc, le Nord de l’Ecosse)) notre eau. Elle est naturellement bonne, sans bulles et son goût unique rappelle l’air des Highlands, de ces montagnes et vallées verdoyantes et nuageuses par delà lesquels nous entendons au loin la complainte d’une cornemuse, de ces grands lacs bordés de rochers qui font le charme de ce pays merveilleux, le délice des voyageurs qui apprécient ces paysages et les traditions qui les entourent…

Voilà, à ceux qui pensaient que seul l’écossais ancien était accepté, nous avons rectifié et montré que nous pouvons aussi apprécier une bonne eau comme il convient.

Buvons !

 

L’eau des Orcades !

Scapa 12 ansC’est une eau de vie Ecossaise ((Traduction de « whisky »)) peu connue qui nous est proposée là. Il s’agit du Scapa en 16 ans d’âge… En single malt, évidemment !

Ce breuvage est fabriqué tout au nord de l’Ecosse, dans les iles dites des « Orcades »… donc tout au nord de l’Ecosse, bien au dessus du Speyside et des Highlands.

La bouteille est sobre et la couleur du whisky est sympathique. Une fois versé dans le verre adéquat, il est étonnant. Il laisse apparaitre un léger goût de tourbe, fin et délicat. Il est très très équilibré et rond ; il laisse apparaître des arômes de miel et de fruits avec un léger goût tourbé.

Son goût surprend le palais, aussi nous le recommanderons à celles et ceux qui ne connaissent pas les whiskys tourbés ; cela peut être une première introduction à ces whiskys avant de passer à l’Ardmore qui sera une étape intermédiaire avant d’attaquer le Talisker.

Nous parlerons de ces 2 whiskys prochainement…

En attendant nous vous recommandons le Scapa pour étonner vos convives. Les connaisseurs sauront l’apprécier et les néophytes le découvrir.

 

Liqueur de Whisky : Glayva

GlayvaN’ayons pas peur des mots : c’est surprenant ! Une liqueur à 35° quand même qui vous fait croire que vous buvez du petit lait aromatisé à l’orange… Car la surprise est double :

C’est très doux à boire, le sucre camoufle franchement l’alcool et le Glayva se laisse boire très très facilement, au point que nous pouvons en reprendre en pensant ne pas être inquiété. Sa couleur, ambrée, est juste magnifique…

Ensuite l’approche en bouche dégage des arômes d’orange. Je les ai sentis très forts, très présents avec un fond de miel, des épices et l’omniprésence du whisky.

Bref, cette boisson que Léon m’a permis de connaître est un pur délice qui plaira aussi bien aux hommes qu’aux femmes. C’est un apéritif étonnant, surprenant qui enivre le palais et les papilles et qui peut se boire accompagné de glaçons ! Prévoir un canapé pour la dégustation ((m’en fous je dormais chez Léon)) !

 

Big Peat de Noël !

Big Peat de NoelBon, pour paraphraser Lino Ventura dans la célèbre scène de la cuisine des Tontons Flingueurs, « il y a pas, c’est une boisson d’homme »… J’ai goûté le Big Peat hier midi.

Qu’est ce que le Big Peat ? La grosse tourbe en Français est un whisky blended… Sacrilège, j’ai osé gouter un blended à 55,7%… Mais quel blended ! Nous sommes loin des « three kings » et autres vitriols… Il est composé de 4 whiskys dont les noms sonnent familièrement à nos oreilles :

  • Ardbeg,
  • Port Ellen
  • Caol Ila
  • Bowmore…

Bref, vous l’aurez compris, il est composé de 4 « single malts » bien tourbés comme il le faut qui, quand il descend dans la gorge, peut simplement nous permettre d’entrevoir la cartographie de notre œsophage.

Géographiquement, ce « blended » (j’ai du mal à l’appeler ainsi) nous vient d’Islay, l’autre grande région du whisky (la première étant, je le rappelle, le Speyside), une île située dans les lowlands entre l’Ecosse et l’Irlande…

Donc c’est un whisky bien tourbé, vraiment tourbé qui se laisse boire… Des arômes sympas… « il y a d’la pomme », c’est certain ! Un peu de fleurs aussi, certainement.

Et son packaging est vraiment très sympa ! Regardez la tête du type qui est dessiné sur la bouteille !

Bref, Grosse Tourbe, pardon, Big Peat est un whisky vraiment sympa, un blended original qui aura le plaisir de nous surprendre tant au niveau gustatif qu’au niveau visuel. Un condensé de bonne humeur quoi….

 

La saveur des Grandes Prairies…

GlenmorangieDrôle de nom me direz vous pour un article sur mon blog ! Et pourtant, derrière ce nom je souhaiterais vous faire découvrir un Single Malt dont le nom dans la langue des Gaëls signifie “le Vallon des Grandes Prairies”, gleann mór innse… également connu sous le nom de Glenmorangie.

La production de ce nectar a commencé en 1738. La légende du “terroir” veut que ce whisky puise son origine dans l’histoire, au moyen-âge exactement, au grand moment des invasions Saxonnes, Franques, Celtes que les Pictes durent subir.

J’ai eu la chance de déguster « the Original ». C’est un whisky appelé que nous pourrions qualifier d’équilibré, plus délicat que fumé, harmonieux en goûts. Les notes d’agrumes persistent pendant tout le temps de la dégustation, tant en ouverture qu’en bouche et en finale. En ouverture, quelques notes florales peuvent venir égayer notre palais. En bouche nous pouvons découvrir quelques arômes de fruits secs. Enfin, le final est court mais sympathique.

C’est évidemment un whisky du Speyside, région renommée pour ses distilleries. Un vrai plaisir à découvrir !

 

Le temps des vendanges

Villeneuve-les-CorbièresDepuis quelques jours, je me réveille le matin en entendant le bruit des machines à vendanger. C’est un réveil, qui si il est bruyant, est agréable car cela signifie que nous aurons bientôt du vin.

Qu’il est agréable de se balader dans les vignes, de les voir à perte de vue sur les coteaux de la vallée de l’Agly, dans les Albères ou les Corbières, toutes ces vallées et massifs qui composent la région où j’habite.

J’ai la chance d’avoir plusieurs amis vignerons qui m’ont expliqué pourquoi les vendanges faites par les machines offrent des vins plus équilibrés. C’est un secret que je vais partager avec vous.

Nous avons tous l’image idyllique des vendanges faites mains, des grappes cueillies et sélectionnées minutieusement. La réalité est bien évidemment autre. La grappe est coupée telle qu’elle et elle est ensuite stockée dans une container, une remorque de tracteur.

Les vendanges faites à la main le sont sur des coteaux où les vignes sont difficilement atteignables avec la machine. En Languedoc Roussillon, compte tenu des vallées et des montagnes, les vendanges faites à la main représentent 30% des vendanges.

La machine offre l’avantage de la rapidité et de l’équilibre. Les vendanges sont faites à la fraiche, rapidement. Les raisins collectés ont donc le même ensoleillement, le même taux de sucre, la même acidité, ce que n’offre pas une vendange à la main qui se déroulera sur plusieurs jours pour la même parcelle, les grains de fond de remorque ayant commencé à fermenter au soleil alors que les grains du dessus sont fraichement arrivés.

Les vignerons apporteront alors leurs précieuses cargaisons aux chais, coopératives ou autres producteurs pour la vinification ou l’élevage. La différence entre les deux étant la méthode de fermentation. On parle d’élevage lorsqu’il s’agit de fûts en bois et de vinification lorsqu’il s’agit de cuves en béton, inox ou aluminium. Les cargaisons sont analysées et selon les qualités d’analyse, elles produiront un vin de grande qualité, de qualité moyenne ou encore un vin de table. Selon les producteurs, il peut y avoir jusqu’à 4 qualités de raisins qui produiront des vins très différents.

J’ai récemment goûté un vin qui s’appelle “le Chant des Frères” qui était délicieux. Je tiens l’adresse à disposition de ceux que cela intéresse, par MP uniquement.

In Vino Veritas, j’ai envie de dire “buvons !”…

 

Vous reprendrez bien un peu de Skyfall…

SkyFall

Avez vous aimé le dernier James Bond ? Skyfall ?… Dont toute la scène finale se déroule en Ecosse (un moment douloureux, l’explosion de l’Aston Martin DB5…). Vous souvenez vous de ce passage odieux dans lequel le méchant offre à notre héro préféré un Whisky de 1962 ? C’est un clin d’oeil cinématographique.

Il s’agit d’un Macallan qui a fait l’objet d’une enchère l’été dernier. La bouteille est partie, il me semble à un peu plus de 9000…£ ! Ca aurait été des Euros, ça aurait été trop simple. Il s’agissait d’enchères organisées par Sotheby’s au profit d’oeuvres de charité comme les Anglo-Saxons savent si bien le faire et la mise à prix était à 5000 £.

En prime, la bouteille a été dédicacée par Daniel Craig, James Bond en personne !

Alors, comme vous êtes fan de whisky et de l’agent secret le plus connu de la planète, voici une photo de la précieuse bouteille de 1962…

Au fait, savez vous pourquoi 1962 est une date importante pour James Bond ? Parce que cette année là, il se battait pour la toute première fois sur grand écran contre un certain Dr No…

Bon, si comme moi vous n’avez ni Aston Martin, ni Whalter PPK, ni un Macallan 1962, vous pouvez toujours vous procurer un bon vieux Macallan d’au moins 15 ans d’âge dans les endroits spécialisés… Et si vous ne connaissez pas le Macallan, relisez les anciens articles de ce blog !

 

Fumé et fameux !

LaphroaigPoursuivons la découverte des saveurs septentrionales des eaux de vies écossaises !

J’ai récemment eu l’opportunité de découvrir le Laphroaig… C’est un whisky qui multiplie les difficultés. Pas facile à ouvrir (en étant sobre !), pas facile à déguster (il est très tourbé !) et pas facile à avaler (regardez son étiquette, 58,3 %), il réserve néanmoins de grandes surprises.

La distillerie de cette boisson d’homme est située sur une île méridionale d’Ecosse. En fait, elle se situe dans les Lowlands, la partie sud de l’Ecosse. C’est une île qui se situe entre la Grande Bretagne et l’Irlande, au sud de Mull et d’’u port d’Oban. Elle est à l’opposé du Speyside. Voilà pour la situation géographique.

Maintenant, le goût… Si vous n’aimez pas les saveurs tourbées, n’insistez pas, le Talisker parait fade à côté du Laphroaig ; c’est vous dire. C’est un whisky charpenté, un peu rugueux, typé, fort et très tourbé qui ne laissera personne indifférent. On l’aime ou on le déteste.

Sa teneur en alcool vous permet de dresser une cartographie de votre gorge dés la première gorgée. C’est fort… La seconde gorgée passe mieux tant au niveau du goût que de l’alcool. En fait, vous ne l’apprécierez vraiment qu’au deuxième verre… et non, ce n’est pas une blague.

Buvez le franchement, avalez goulument. Ses saveurs remonteront dans votre odorat et elles s’ouvriront dans votre nez.

Sachez l’apprécier ; c’est une expérience unique.

 

Le cerf du Speyside

GlenfiddichLe whisky de ce jour, c’est le Glenfiddich. Il nous vient du Speyside, cet endroit du nord de l’Ecosse où se trouve plus de cinquante pourcent des producteurs de whiskys écossais. C’est une région qui est plutôt fraiche (litote !) proche de la mer, bercée par le vent.

Le Glenfiddich nous offre un arôme fruité, peut être plus fruité que les autres ce qui en fait un whisky abordable pour le néophyte. Je l’ai trouvé très harmonieux, très rond en bouche (comparé à un Talisker qui sera beaucoup plus tourbé, plus fumé, plus brute qui s’adresse soit à un amateur éclairé – par edf ou à la bougie, au choix – soit à un initié, un initié pouvant être un amateur éclaire – je digresse…).

L’histoire veut que ceux qui ont créé la marque au Cerf (Fiddich veut dire Cerf en Gaélique) aient racheté la distillerie à Cardhu (un excellent whisky également que nous avons déjà présenté sur ce blog, hein…) … restant ainsi dans une production de qualité.

Le whisky dégusté n’est qu’un 12 ans d’âge; il est cependant un excellent whisky, longtemps élevé en futs venant des Etats Unis ou appartenant à la distillerie. Les futs Américains sont utilisés en Ecosse car ils apportent une saveur fruitée au whisky ; les vieux futs de Cherry sont souvent utilisés dans plusieurs distillerie.

Bon, avec l’hiver et toutes ces dégustations de vieil écossais, va falloir que je pense à faire une analyse de mes gammas gt… mais je ne suis pas pressé.

 

Incroyablement ambré…

Macallan ambréMacallan, la récidive… Lors de nos pérégrinations nous sommes tombés (par hasard ?) sur un Macallan ambré. J’ai déjà publié un article sur ce whisky des Rois (enfin, des chefs de Clans Sourire ) pour vanter ses mérites, ses qualités gustatives certaines qui font qu’on en oublie qu’on n’est pas habité à porter un kilt… enfin, vous surtout… parce que pour Pascal et moi, c’est du quasi quotidien, hein ?…

Donc la bouteille est élégante, le whisky a une robé ambrée, bien ambrée comme on peut l’imaginer, à 40%

Ce qui donne la couleur ambrée, c’est aussi valable pour les autres “eaux de vies”, c’est sa durée de maturation conjuguée au choix des futs (ne cherchez pas, il n’y a pas de contrepèterie dans cette phrase). Généralement, les whiskys de cette classe sont élevés en futs de “cherry”. Leur maturation, plus lente, leur donne cette teinte ambrée…

Des saveurs excellentes, de raisin (fruits à pépins principalement), de vanille, de citron… Un régal, un délice qui se consomme délicatement à l’apéritif…

Et toujours, toujours, sans glaçons !