Le Jura, un whisky subtil

Bouteille de Jura Superstition

C’est par hasard que quelques amis (une dizaine) sont venus dîner à la maison et comme à leur habitude, quand certains viennent déjeuner ou dîner, il apportent une bouteille de whisky – du single malt très généralement.

Cette fois là, nous avons eu la chance de déguster un délicieux Jura…

Contrairement à ce que son nom indique, ce n’est pas un whisky qui vient de Lons-le-Saunier… non, c’est bien un whisky écossais qui nous vient de l’île de Jura. C’est une ile des Hébrides (intérieures) située sous Mull et au dessus d’Islay… Islay… whisky… voilà, nous y sommes ! J’ai appris en fouillant un peu sur l’encyclopédie mondiale que c’est sur cette ile que G. Orwell aurait achevé d’écrire son roman 1984.

Nous pouvons facilement deviner que, venant des îles, ce whisky aura une teneur fumée. C’est effectivement le cas, il est cependant bien moins tourbé que les whiskys d’Islay ou que le Talisker de Skye. Il est en revanche beaucoup plus tourbé que son proche parent : le Scapa.

Il est également très rond en bouche, très fruité également avec quelques saveurs de miel épicé. Allez, il m’a plu, je suis emballé… C’est un excellent compromis entre un Caol Ila et un Oban par exemple. Pour celles et ceux qui n’ont pas l’habitude des tourbés, c’est un whisky qui constitue une excellente approche.

En plus il s’appelle superstition et affiche – ce qui peut paraître surprenant pour un malt d’Ecosse –  une croix ansée égyptienne, l’ankh qui est un haut symbole de spiritualité… Entre la spiritualité et le spiritueux il n’y a qu’un pas que nous avons vite fait de franchir !

C’est donc une superbe whisky aux goûts variés dans une bouteille d’exception !

Slàinte !

 

Fumé et fameux !

LaphroaigPoursuivons la découverte des saveurs septentrionales des eaux de vies écossaises !

J’ai récemment eu l’opportunité de découvrir le Laphroaig… C’est un whisky qui multiplie les difficultés. Pas facile à ouvrir (en étant sobre !), pas facile à déguster (il est très tourbé !) et pas facile à avaler (regardez son étiquette, 58,3 %), il réserve néanmoins de grandes surprises.

La distillerie de cette boisson d’homme est située sur une île méridionale d’Ecosse. En fait, elle se situe dans les Lowlands, la partie sud de l’Ecosse. C’est une île qui se situe entre la Grande Bretagne et l’Irlande, au sud de Mull et d’’u port d’Oban. Elle est à l’opposé du Speyside. Voilà pour la situation géographique.

Maintenant, le goût… Si vous n’aimez pas les saveurs tourbées, n’insistez pas, le Talisker parait fade à côté du Laphroaig ; c’est vous dire. C’est un whisky charpenté, un peu rugueux, typé, fort et très tourbé qui ne laissera personne indifférent. On l’aime ou on le déteste.

Sa teneur en alcool vous permet de dresser une cartographie de votre gorge dés la première gorgée. C’est fort… La seconde gorgée passe mieux tant au niveau du goût que de l’alcool. En fait, vous ne l’apprécierez vraiment qu’au deuxième verre… et non, ce n’est pas une blague.

Buvez le franchement, avalez goulument. Ses saveurs remonteront dans votre odorat et elles s’ouvriront dans votre nez.

Sachez l’apprécier ; c’est une expérience unique.